Attention, ce qui suit est un écrit spontané, cerveau debranché.
Je prends le clavier, je laisse venir les phrases.
Tout jugement de ma part sur ce qui sort est interdit, aucune modification quelle qu'elle soit.
C'est comme un diesel, ça peut mettre du temps à démarrer :
T'es prêt ?
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Cerveau debranché, début de transmission :
" Remarque fidèle ancrée figée...
Arrachée au monde par la voie des cieux, si belle est-elle. Perchée, là-haut, si belle.
Ma récompense fut de la voir tomber.
J'aurais pu penser qu'elle était là, en moi.
Mais l'abîme sombre au détour du pavé.
Gloire, gloire arrachée.
Elle tombe en trombe.
Mon être ne fut pas surpris de la voir si belle.
Etrange, cette sensation.
Qui de moi ou d'elle n'existe que dans les songe ?
Arrête moi s'il te plait.
Stoppe cette fuite vers l'avant que ne s'aurais-je la rappeler à son funeste destin.
Guide moi s'il te plait, afin que rien de tout cela ne fut vain.
Caresse ma peau.
Tu peux t'allonger près de moi sans problème.
Y trouver le réconfort bienveillant de ma présence et songer ne serait-ce qu'un instant à ce qui t'interpelle.
Imagine toi nu dans ce monde, jamais né, promis à l'espoir sans fin de la renaissance permanente et entouré des tiens comme depuis toujours.
Imagine moi s'il te plait.
Fais cela pour moi.
Quoiqu'il advienne, ce moment viendra.
Je suis à ta porte.
Montre toi.
Si fiers de toi, tu ne saurais t'en prendre à lui.
Amertume bien vivante, guide moi encore et toujours vers Cela.
Rencontre.
Etre.
Glissant sans fuseau, sans fardeau.
Imagine moi en train de t'embrasser, tristement mais sans gêne.
Irisse tes poils en me voyant, en comprenant ce que cela est.
S'il te plait, fais le immédiatement.
Rugis, grogne, peste, vocifère, hurle, tremble, jouis, pleure, brûle.
Arrête moi simplement si tu peux.
Vers Cela je vais, sans jamais me craindre, visé par la foule et pétri de terreur.
Angoisse, jouis avec moi de tout ceci même si ce n'est que pour un instant.
Vise moi tendrement, abjecte est ton imposture.
Si habile sois tu, tu ne pense que trembler devant moi.
Fémir, gémir, hurler, crier, douter.
Percevoir ma ligné te rend circonspect.
Accepte cela, accepte d'y croire.
Laisse le doute t'emporter aussi loin que possible et si jamais je ne suis pas à la hauteur, qu'on me laisse choir en ton nom.
Idem, quel que soit le sort qui m'est réservé, j'entrerai coûte que coûte dans ce réservoir.
Triomphalement, sans vergogne, j'irai jusque là.
Là où personne ne vit.
Là où personne n'habite.
Là où personne n'est.
Qu'il en soit ainsi.''
...
Silence
...
Fin de transmission, Cerveau rebranché.
Ce sont bien, là aussi, des pensées, non ?