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Bienvenue sur le blog d'Angevani Ce blog vient illustrer 3 grandes passions : le monde des énergies , le monde des pensées , le monde d...

[Peintures/dessins] A l'aube d'une nouvelle nuit

 

A l'aube d'une nouvelle nuit

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J'entends le silence s'éveiller.

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Merci à mon maître du moment : chaîne Youtube Dranitsin

En direct de maintenant (volume 6)

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Aux origines.

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Episode précédent : volume 5

- En quelque sorte, je peux prendre n'importe quelle phrase prononcée dans ma journée, on a ce "Rien" présent en permanence ?

- Prends donc n'importe qu'elle phrase alors !

- Je n'ai pas trouvé fameuse ma dernière pizza 3 fromages.

- Omniprésence de la bouffe dans cet univers !

- Ah c'est intéressant. Ta remarque : "Omniprésence de la bouffe dans cet univers !". Si j'ai bien compris le processus, cette réaction est une interprétation d'une pensée qui provient elle-même d'on ne sait où !

- Pour l'instant, on en est là !

- Mais y a-t-il autre chose ? Je veux dire, a-t-on déroulé le fil jusqu'au bout ?

- Allons voir !

- Yes !

- On se pose tranquillement pour le moment. Soyons attentif à chaque pensée. Au delà de l'histoire qu'elle raconte, tâchons de nous focaliser sur leur origine. Le moment ou le lieu précis où elles émergent. Ce point, ce moment. Attention, les pensées peuvent émerger sous forme de mot mais également sous forme d'image ! Maintenant, à la fin du compte à rebours, nous sommes le péage de la pensée. Nous les observons émerger. La question sera : Qu'y a-t-il juste avant la pensée ? Qui ou quoi ?Prêt ?

- Aller !

- Cinq, quatre, trois, deux, un ! C'est parti !

- ...

- ...

- Tu sens toi ?

- Quoi ?

- C'est pas si vide que ça non ?

- C'est paradoxale. Pour ma part, je n'arrive pas à nommer et j'aurais donc tendance à dire "Rien" ou "Vide" au sens où les mots me manquent. Cependant, ça paraît tellement....plein !

- Personnellement, je trouve cela tellement calme ! Pas au sens ennuyeux mais apaisant. On dirait que quand on est avec ça, on se sent invincible !

- Mais alors, c'est quoi ? Car c'est clairement de là qu'émergent toutes pensées qui, je le rappelle, semblent dicter nos actes et paroles. Et "Moi" qui parle maintenant, je serais donc une succession de pensées. On pourrait alors dire que "Moi" émerge de là ! 

- Pourtant, je vais peut-être te paraître bizarre mais ce "Rien" ne me semble pas être distinct de ce que j'appellerais "Moi". Au contraire, on dirait "Moi" en immense, comme je t'ai dit, invincible !

- Comme si le corps n'en était qu'une restriction, une sorte d'entonnoir !

- De filtre même car ce "Moi" infini ne me paraît justement pas...fini ! Au sens où j'ai l'impression qu'il contient tout ce qui existe. Comme si la pensée n'était qu'une expression particulière de ce Tout et le corps filtre encore pour en donner l'expression finale.

- Ça te rend poète.

- Incroyable non ? Ca change des chansons paillardes ! 

- Ou des blagues pipi-caca.

- Mais attends une minute. Ahah !

- Quoi ? Pourquoi te gausses-tu ?

- Prends une blague bien sale, une qui a de fortes chances de mal passer en société. Ne peut-on pas dire que l'expression de cette blague traduit une pensée qui vient elle-même de ce "Rien" ?

- Et beh, du coup...oui !

- Donc "Rien" peut emettre de genre de blagues ? Enorme non ?

- En effet. D'ailleurs, si je me rebranche sur "Rien", "Rien se fiche aussi bien d'un language spirituel que d'une blague pipi-caca. Cette invincibilité qu'on ressent ça fait aussi un peu "Rien à foutre", "balek" comme disent les jeunes.

- C'est vrai qu'en ressentant de nouveau ce "Rien", on lui demanderait "pain au chocolat" ou "chocolatine" la réponse semble effectivement être un truc du genre "J'm'en fou".

- C'est très très neutre. C'est pas un "je m'en fou" de nonchalance, c'est plus "je n'ai pas d'avis, qu'importe".

- Mais alors quand on parlait tout t'à l'heure d'un "genre" de blague qui ne serait pas "acceptée en société", d'où provient le jugement ?

- C'est-à-dire ?

- Il faudrait que je reste un peu plus avec "Rien" pour confirmer mais il me semble évident que le jugement de bon ou mauvais ne provient pas de Ça. Plus grave, peu importe les sujets, les évènements aussi joyeux ou graves soient-ils, ça s'en fou. Qu'en penses-tu ? Comment tu le ressens ?

- Il faut s'y coller à nouveau. Laisse-moi ressentir de nouveau "Rien" quelques instants...

-...

-...

- Alors ?

- Ah ! Tu m'as fait peur ! Ben attends !

- C'est long d'attendre pour "Rien" !

- Je dirais comme toi. Globalement, ça semble s'en foutre royalement. Aucun avis, dit plus poliment.

- Du coup, il y a quelque chose entre "Rien" et la pensée qui émerge de "Rien"!

- Quoi ?

- Le Jugement !

Episode suivant : volume 7

En direct de maintenant (volume 5)

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Aux origines de la pensée.

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Episode précédent : Volume 4


- Une pensée émerge : "Continuons l'exploration".

- Et moi ça réagit à ce que tu dis en deux pensées. l'une dit : Je viens d'apprendre que je n'étais pas au contrôle de mes paroles et actes, pas envie d'en remettre une couche. Il faut que je digère. D'ailleurs, on vient de manger. Ça tombe bien !".  Et l'autre dit : "Ouiiiiii, ouiiii, allons-yyyyy !" La paradoxe à son paroxysme !

- Le pire dans tout cela c'est que ce qui vient de décrire nos pensées...est aussi une pensée, non ?

- Pffff. Aspirine ! C'est l'impression de n'être qu'un acteur qui joue tant bien que mal son texte. Et à y regarder de plus près, ce jeu d'acteur, cette interprétation de chaque pensée, quand cela s'arrête-t-il dans la journée ? Y a-t-il la moindre pause ? La pensée vient : "J'ai envie d'aller aux toilettes". Tel un pantin, je me lève et j'y vais. "J'ai oublié mon sac !" : Je fais demi-tour et j'y vais ! Toute ma vie ça a été comme ça ? Et quelle marge de manœuvre ai-je dans l’interprétation de la pensée ? Est-ce seulement moi qui interprète ou les geste se font-ils d'eux-même ?

- Tu nous fais une déprime toi.

- Disons que j'ai mis le doigt sur quelque chose et c'est assez subtil. Les activités de la vie quotidienne sont exécutées à partir de pensées. Mais je m'aperçois que ces pensées "viennent" sans aucun contrôle. C'est-à-dire qu'à aucun moment on ne remet cela en question. On fait comme si c'est aussi nous qui choisissions les pensées.

- Regardons cela de plus près (dit une pensée). Qu'il y ait un environnement autour de nous ou non, les pensées semblent venir. Prenons le cas où l'environnement à une influence minimale, où les sens sont les moins stimulés.

- Du genre ?

- Tu es dans ton lit la nuit dans le noir seul et tu ne dors pas.

- Glauque.

- C'est la pensée qui te vient ? On la reprendra plus tard. Dans ton lit seul dans le noir sans dormir, on ne peut pas dire que les sens soient hyper stimulés, n'est-ce pas ? Cela se limite à la sensation de la peau avec le lit, les draps et vêtement et les éventuelles odeurs.

- Ah, c'est pas moi !

- Personne ne t'accuse, même si bon, dans cette situation, tu es seul. Reprenons. Dans cet environnement, les pensées viennent-elles ?

- Ouh là, des centaines de milliers de personnes devraient acquiescer ! Se retrouver dans son lit à penser, ruminer, prévoir, c'est le lot quotidien de beaucoup de gens ça !

- Effectivement, et nous deux, nous n'y coupons pas ! Alors la prochaine nuit où cela t'arrives, tu pourras observer une petite chose : On est friand des histoires, on adore ça. Lorsque la pensée vient, elle nous propose une histoire et nous rentrons dedans à coeur joie ! "Il faut que je pense à acheter ça. Pour y aller ça va me prendre du temps. Si je coupe par la rue machin, j'éviterais le feu. Ca me fait penser que j'ai pu de feu stop à l'arrière de la voiture. Il faut que je le fasse avant les vacances. D'ailleurs, j'ai toujours pas réservé. J'ai hâte d'y être ! On pourra profiter sans les gosses. Après si ils sont prenant c'est parce qu'on l'a bien voulu. On aurait pu leur donner moins d'attention. Oui mais bon, je veux pas être un mauvais père..." Je continue ou pas ?

- C'est exactement cette succession de pensées qui arrive non seulement la nuit mais aussi quand on a rien a faire ou qu'on attend quelque part ! C'est trop ça ! Et ça n'a ni queue ni tête ! 

- Celui que "j'aime" le plus c'est celui ou tu rejoues une scène de conflit. On a une capacité impressionnante à répéter la scène ! Et toujours dans un même but : sortir vainqueur ! Il y a aussi le fait de s'imaginer un futur rendez-vous important. Alors là on imagine la scène, les gens, ce qu'on va dire ou ne pas dire. Et ça part dans tous les sens, tout ça pour au final se rendre compte que le jour J, ça ne se passe jamais comme ça ! ahah !

- Oui oui je l'ai vécu cela aussi.

- Donc je disais, la prochaine nuit où cela t'arrives, tu pourras tenter de porter ton attention sur ceci : On est rivés sur l'histoire racontée par les pensées et son déroulement. Toutefois, on pourrais s'arrêter une seconde et regarder d'où tout cela sort. Autrement dit, attends la prochaine phrase et observe attentivement d'où elle émerge. C'est quelque chose qu'on a déjà fait auparavant d'ailleurs et cela peut se faire à tout moment.

- Oui, on revient à cette constatation que les pensées "viennent".

- D'où ?

- Bonne question. Enfin, elles sont générées dans nos têtes quoi. C'est le cerveau qui génère ces phrases.

- Indépendamment de toi ?

- Ben, c'est mon cerveau donc c'est moi !

- Donc c'est bien toi qui consciemment génère ces phrases qui "viennent". Pourtant, "qui viennent" est-ce que cela ne veut pas dire qu'on a aucun contrôle sur la façon dont les phrases sont générées ? Du coup, ces phrases sont générées par moi-même sans que je n'ai aucune contrôle dessus ?

- Mon cerveau les génère automatiquement pour moi alors !

- Moi et mon cerveau seraient deux choses différentes du coup ? Il y aurait "moi" et "mon cerveau" qui génère automatiquement "mes pensées" ? Or, "moi" ou "mes pensées" c'est la même chose non ? Quand tu te dis "je m'appelle Machin", c'est une pensée. Donc, "moi" et "mon cerveau" sont deux choses distinctes ? Les pensées apparaisse et tu les vois apparaître. Les vois-tu avec tes yeux ? Les entends-tu avec tes oreilles ?

- C'est vrai que si je disais cette phrase dans ma tête, je la verrai et je l'entendrai comme si je la disais. Et bien non, ce ne sont ni mes yeux ni mes oreilles qui la perçoivent. 

- Pourtant on dit que "c'est moi qui perçoit mes pensées". Mais qui est "moi" ? Et où est il ? Est ce que "moi qui perçoit mes pensées" c'est tes mains ? Tes pieds ? Tes jambes ? Où est cette voix qui dit dans ma tête : "je perçois mes pensées" ? Tu me suis ?

- C'est le corps dans son ensemble ?

- Faisons l'effort de retirer toute pensée pendant quelques secondes. Où est "moi" ?

- C'est le corps que je vois.

- C'est une pensée qui apparaît qui vient de dire cela. Elle désigne le corps comme les sensations ressenties par les sens et dit "c'est moi". 

- Carrément ça !

- Plus précisément, cette pensée pointe du doigt les sens et dit que c'est elle. Elle désigne une partie de l'image que tu vois a travers tes yeux comme étant elle. Mais l'expérience actuelle nous montre qu'on a eu besoin de désigner les choses par une pensée pour dire qui et où est "moi". Je repose la question et efforçons nous de ne pas utiliser la pensée : Où est "moi" ?

- Impossible de dire que "je suis ici ou là" sans une pensée. Je ne vois pas. Rien ne vient "avant" la pensée. Et toi ?

- Moi non plus. Je ne parviens pas à localiser un moi sans l'apparition d'une pensée qui fait référence à une image ou une sensation. C'est comme si j'étais, le Regard ! Ce qui est là avant toute pensée, avant toute idée de "moi".

- Oui, ya rien quoi. Après ça demande quand même vachement de concentration car dès que la moindre pensée arrive, il faut se dire que c'est déjà trop tard. Même ce qui dit "il n'y a rien", c'est déjà trop.

- Absolument.

- Alors du coup, mes gestes et paroles émis par l'intermédiaire de ce corps sont l'interprétation plus où moins fidèles de pensées générées elles-même automatiquement à partir de...rien ?! 

- Si tu vois autre chose, je suis preneur !

- C'est à coucher dehors ! Quand j'affirme au monde oralement : "Je suis machin", c'est l'interprétation corporelle d'une pensée qui dit plus ou moins "Je suis machin", pensée qui est générée à partir de...rien  sans le moindre contrôle d'un "moi" ?! Si ce n'est pas moi qui génère les pensées, peut-être est-ce ma mémoire ?

- Du coup, on sépare encore "mémoire" et "moi" ? Cette pensée qui dit "peut-être est-ce ma mémoire ?" d'où émerge-t-elle ?

- Purée, on revient au même "endroit", rien. Enfin, c'est le seul mot qui me paraît être adapté sinon peut-être le mot "vide". Enfin, cela dit, ce rien ne semble pas si vide que ça.

- On se garde ça pour la suite ?

- Aller !

Prochain épisode : Volume 6



En direct de maintenant (volume 4)

 En direct de maintenant (volume 4)

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Ce qui précède toute parole ou action : la pensée.
Quel contrôle en avons-nous ?


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- Ce qui est dingue dans cette histoire, c'est que tout va trop vite pour qu'on puisse s'en rendre compte !

- Oui, c'est sûr mais en même temps tu viens de changer de pièce après avoir mis ton micro-onde en route, c'est normal que ça pète !

- Très drôle ! Ah ah ! Monsieur fait de l'humour. Je me poile ! Que dis-je ? Je me gausse ! Je me...

- Oui bon ça va, j'ai compris. On a du mal à voir qu'une pensée précède l'acte ou la parole parce que c'est une chose très banale. Comme tout ce qu'on fait mécaniquement, on y prête pas attention. L'essentiel est que ça fonctionne.

- Du coup, si j'ai bien compris, je vois que je ne contrôle pas à 100% le passage de l'idée, la pensée, à l'acte ou la parole. Toutefois, je contrôle tout de même ce que je pense.

- Explorons cela !

- Une petite musique ambiance exploration serait la bien venue non ?

- Oui, car nous, petits lapins blanc, doux et fragiles, nous apprêtons à descendre dans la pénombre !

- Alors, d'une, si tu as envie de prendre un petit lapins blanc comme personnage, ça te regarde. De deux, "descendre dans la pénombre", heureusement qu'on ne se présente pas comme poètes !

- Pouète ?

-...

- Ok, j'arrête. Revenons en arrière. Dis une phrase dans ta tête.

- C'est fait.

- Dis la même phrase tout haut.

- Légumes confis.

- Bon, c'est pas une phrase, mais passons. La seule différence entre "la voix dans la tête" et la voix "tout haut" c'est que la seconde est perceptible par l'environnement, n'est-ce pas ?

- Pas d'objection.

- Ralentissons l'exploration. Trouve une nouvelle phrase et dis là comme tu veux, dans ta tête ou tout haut puisque c'est "pareil".

- Sauce béchamel.

- On doit s'approcher de midi...

- Ah, je me disais aussi. Tu vas m'en faire dire encore beaucoup ?

- As-tu "choisis" ces mots ?

- Ben oui, tu m'as demandé de choisir deux phrases et c'est chose faite il me semble. Mission accomplie.

- Regardons encore plus précisément. Je te demande maintenant de choisir une autre phrase. J'aimerais que tu observes la façon dont "l'idée de cette phrase" te vient. Ne choisis pas trop vite. "Attends" la phrase.

- Ça apparaît.

- C'est la phrase ?

- C'est les deux. La phrase et la réponse à ta question. Tu m'as demandé de choisir une n-ième phrase. J'ai "attendu" pour la trouver et elle est "apparue".

- "Apparue" ?

- Attends, attends. Mince ! Elle est apparue ! Elle m'a été servie sur un plateau. 

- Ou est ton choix la dedans ? Tu l'as fait apparaître ? As-tu choisi cette phrase parmi d'autres qui t'ont été proposées ?

- Mais attends ! Je me concentre. Je vais chercher une autre phrase.

- Fais comme chez toi.

- Encéphalite japonaise ! Mais nom d'une pipe, d'où ça sort ?! Pourquoi "encéphalite japonaise" ? Pourquoi pas "Claquette-chaussettes" ou "Britney Spears" ? Pourquoi CES mots là sont "sortis" ?

- Et en plus, là, je t'ai demandé de "choisir" délibérément. Tu t'es concentré pour le faire. Alors imagine le reste de ta journée où tu ne te concentre pas à ce point pour parler...

- Non, mais c'est dingue ça !

- Tiens prenons cette phrase "non, mais c'est dingue ça!". D'où sort-elle ?

- Je l'ai prononcée, elle "m'est venue" en pensée juste avant, je le vois.

- Et cette pensée, tu l'as "choisi" ? A partir du moment ou choisir est défini comme : être conscient des possibilités qui s'offrent à moi et décider d'en sélectionner une.

- Non, j'ai réagi quoi.

- "Non, j'ai réagi quoi" apparaît d'abord en pensée puis est interprété par le corps, fidèlement ou non. Est ce que tu ressens tout ça ?

- Ça devient flippant.

- "Ça devient flippant".

- Oh la la, oui les phrases apparaissent comme ça. Mais qu'est ce que j'y peux moi ?

- Ce qui nous intéresse d'abord c'est le constat. Peut-on trouver une seule pensée qu'on puisse préméditer ? 

- J'en sais rien.

- C'est un excellent début à toute exploration "J'en sais rien". Prends ton temps, ya pas le feu. Chacun aura sa propre réponse de toute façon.

- Mais là, l'action d'y réfléchir, je l'ai décidé ! Ah ah, je te pourfends vile vipère velue vivant à Vanves !

- Une phrase avec bien trop de "v" à mon goût. Parfait ! Nous pouvons introduire l'environnement. Comme tu l'as très bien dit tout t'à l'heure, on réagit aussi à ce qui se passe autour de nous. Jusqu'à présent, nous évoquions l'origine des phénomènes avec comme point de départ l'individu. 

- Et un individu d'exception, n'est ce pas ?

- Absolument. Maintenant, sensoriellement parlant et pour simplifier, cet individu reçoit en permanence des informations via ses sens. Suivons le chemin parcouru par une phrase qui parvient jusqu'à toi. 

- ok alors quand tu m'as dit "choisis une phrase", tes mots sous forme d'ondes sonores ont été reçues par mes tympans, puis en signal électrique interprété par le cerveau en tant que mots dont la sens reconstitué donne "choisis cette phrase". C'est là que j'attends une interprétation possible de la réponse et qu'une phrase "apparaît" en pensée puis est prononcée.

- Pas mieux !

- Merci, merci.

- Alors c'est quoi "réagir" ? N'y a-t-il pas des pensées qui s'intercalent entre le moment où je te demande de réfléchir à une phrase et le moment où tu la prononces ?

- Pfff. Ça craint. J'ai pas "choisi" d'y réfléchir ?

- A quel moment un choix s'est-il proposé à toi ?

- J'ai réagi. Mais j'aurais pu refuser de réfléchir à cette phrase ! Il y a donc bien eu un choix ! Ah ah doublement poufendu ! On t'appellera La passoire désormais !

- Tu sais ce qu'elle te dit la passoire ? Dans le processus que tu as décrit tout t'à l'heure, il y a un moment où tu dis : " C'est là que j'attends une interprétation possible de la réponse et qu'une phrase "apparaît" en pensée". Il y a un passage par la case "j'attends qu'une pensée apparaisse". C'est là qu'est orienté le choix de répondre ou non à ma demande. Mais on s'aperçoit que de choix il n'y a pas puisque cette pensée semble "apparaître". 

- Mais comment les pensées apparaissent-elles alors ? Si ce sont elles qui gouvernent nos paroles et nos actes et qui visiblement les choisissent à notre place ? Je ne peux pas croire une seconde que je ne contrôle rien de tout ça !

- L'épisode suivant nous permettra peut-être de l'apprendre. Il faut encore creuser.

- Mon estomac creuse déjà. Je perds en lucidité l'estomac vide. Il doit y avoir un loup dans cette histoire. Mais, attends, ce que je dis là, ce sont des pensées aussi ! Qui émanent d'on ne sait où ! Oh, mais, on va boire aussi alors...pour oublier !





En direct de maintenant (volume 3)

 En direct de maintenant (volume 3)

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Qu'en est-il des gestes ? 

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- Un texte arrive dans ma tête. On appelle cela une pensée. Je fais sortir ce texte de ma bouche mais il semblerait qu'il ne sorte pas à 100% fidèlement. C'est la libre interprétation de l'artiste ?

- Disons que ça émerge spontanément. Et dans la spontanéité, il y a une part d'imprévisible. Pas qu'un peu d'ailleurs, non ?

- Oui, quand on est spontané on "calcul" pas. Comme cette réponse que je te donne du tac au tac.

- Ou cette réponse là.

- Ou celle-là.

- Oui, on a pas besoin de réfléchir nécessairement à chacun des mots qu'on prononce. On a une idée globale et on la modèle en la disant.

- On ne calcule jamais le fait de ne pas avoir pu décrire fidèlement dans ses moindres détails l'idée qui a d'abord émergée dans notre tête. Cette phrase résume l'idée.

- Tout comme ma réponse.

- Tout comme cette phrase.

- On arrête ?

- Ohhhh, c'était bien non ?

- Ya des gens qui lisent, ils vont fermer le livre/tablette/smartphone/écran...

- Bien. Voici une chose que je contrôle parfaitement : mes gestes.

- Mouarf !

- C'était quoi ça ? Un animal connu ? Un mélange de mouette et de chien peut-être ? Aujourd'hui, plus rien de m'étonne avec l'avancée de la Science.

- C'est une sorte de spasme que j'ai lorsque je vois un éléphant dans un couloir !

-...

- Non, il va pas voir quand même ?!

- Je nous ai ramené du tchaï ! Tu vois, j'avais l'intention de nous ramener du tchaï donc, de me lever, de marcher, de prendre ce qu'il faut, de revenir et de m'asseoir et de poser tout cela sur la table.

- Si on lit ce dialogue à partir de là, je voudrais voir la tête des gens qui lisent un mec de décrire tous ses faits et gestes. Remarque, ça peut intéresser...

- Oui des anthropologues ou des statisticiens, monsieur !

- Concentrons-nous un instant.

- Je m'estime déjà très concentré depuis tout t'à l'heure. Si je me concentre plus encore, j'implose.

- Tu as eu l'idée soudaine d'aller nous chercher du tchaï. Pour se faire, as-tu prémédité 100% de tes gestes ?

- Globalement, cela s'est fait tout seul non ? Après, je pourrais me concentrer sur chaque geste, chaque pas par exemple et pouvoir te dire que oui.

- Tu peux me décrire précisément la façon dont s'est dépliée ta jambe ?

- Ouh là, c'est compliqué non ?

- De la même manière, prenons le prochain geste que tu vas faire. On attend.

- Je fais quoi ? Un grand-écart ?

- Ah ! tu viens de te gratter la nez. Fort élégamment, au passage, je te félicite. Je n'imaginais pas qu'on pouvait mettre de la classe dans ce geste. 

- Me flatterais-tu ? Je ne me suis même pas rendu compte que j'avais fait ce geste.

- Exacte. D'une part, c'est comme si tu n'avais pas choisis CE geste. D'autre part, on ne peut pas s'assurer que le geste, à l'instar des mots, soit retranscris fidèlement au moment de passer à l'acte si tu en avais eu l'intention. Tu le vois ?

- Hein, hein.

- Pire encore, il existe une infinité de façon de se gratter le nez. Et même de se gratter le nez avec élégance puisque les trajectoires suivies par la main pour rejoindre ton nez sont infinies.

- Ben quand même !  Justement on voit que ce n'est pas vrai. Tu citais l'élégance. Il n'y a pas une infinité de façon de se gratter le nez de manière élégante.

- Alors on repasse la scène précise où tu te grattes le nez et on fait varier ton bras d'un nanomètre plus haut ou plus bas (en imaginant qu'on puisse le faire). Le geste sera-t-il perçu comme différent ? Ne le qualifierais-tu pas d'élégant ? Pourtant le geste n'est pas strictement le même. Il y a un réelle différence entre "considérer que c'est pareil" et s'apercevoir que c'est bien strictement pareil au sens d'une trajectoire précise.

- Si je te suis dans ce délire. L’exécution d'un geste nous paraît retranscrire l'intention avec suffisamment de précision pour qu'on considère que l'idée soit passée. En réalité, cependant, nous ne choisissons pas au sens strict la façon exacte dont sera exécuté ce geste.

- Absolument. Tu peux faire le même constat avec tous tes sens.

- Ouh là, mais qui décide de la trajectoire précise de mon geste ou de la phrase qui sort réellement ?

- Ce sera pour une exploration ultérieure. Il faut d'abord qu'on fasse sa fête à ce qui précède tout cela : La pensée.

- C'est froid.

- Non, ne t'inquiète pas, ça ira tout doux. Va chercher une couverture bien chaude, comme chez mémé.

- Non, mais ton tchaï, là, il est froid ! Tu bavardes et puis voilà. Mes "à peu près" gestes t'avaient apporté cela "à peu près" élégamment. Et voilà, c'est froid maintenant. Je n'ai plus qu'à aller "à peu près" réchauffer tout ça !





En direct de maintenant (volume 2)

 En direct de maintenant (volume 2)

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Qui vient avant ? Ce qu'on dit ou ce qu'on pense ?

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Episode précédent : Volume 1


- Alors dire des mots en les faisant vibrer avec mes cordes vocales ou les dire dans ma tête, c'est pareil ? Enfin, je veux dire, le sens de la phrase ne change pas ? Quand je parle, je "dis" directement des pensées ! Ça peut paraître bête mais ça me scie !

- Disons qu'on y fait pas attention, ça va trop vite. Mais je trouve que ce n'est pas le plus sciant dans l'histoire.

- Alors scions ! Qu'est ce qui peut me surprendre plus ?

- Tiens, prenons cette dernière phrase "Qu'est ce qui peut me surprendre plus ?" As-tu eu le temps de réfléchir à cette phrase avant de la dire ? As-tu réfléchis à son sens ? Sa forme ? Son intonation ? 

- Disons que c'est sorti comme ça, enfin, je crois.

- Regarde bien chacune des phrases qui viennent. Les réfléchis-tu ? 

- Ben ça dépend, si je cherche à convaincre quelqu'un ou à ne pas le blesser par exemple, et bien, je vais faire attention à ce que je dis.

- Super exemple!

- Ah bon ?

- Oui, félicitations !

- Bon ben, si tu le dis.

- C'est un bel exemple qui montre la vitesse à laquelle tout cela se passe. 

- Ok.

- Le comportement d'un ami te gêne. C'est délicat de lui dire mais tu comptes le faire. Tu vas effectivement essayer d'y mettre les formes car cela te tiens à cœur de ne pas le froisser, admettons. 

- Oui, dans cette situation, je vais bien réfléchir avant de parler. Je ne vais pas dire littéralement ce que me dit ma pensée. Je fais le tri, puis je parle. Je suis donc au contrôle.

- Au cœur de l'action, dans l'instant où ta première phrase "choisie" si précautionneusement sort, peux tu seulement m'assurer à 100% des mots et de l'intonation exactes qui émergeront. 

- Certainement mais l'idée globale de départ sera là non ?

- La question est de savoir si nous sommes pleinement à 100% au contrôle de ce qui sort de notre bouche. L'idée que tu souhaitais véhiculer peut être formulée de bien des façons. Mais tu es censé avoir réfléchi en principe à LA façon avec laquelle tu allais véhiculer cette idée et si possible, au mot près. Ma question est : est-ce à 100% de cette façon que cela sort dans le feu de l'action ?

- Beh ! J'en sais rien, je n'ai pas pris l'habitude d'enregistrer !

- Là, on se rejoint. En vrai, on en sait rien. Ce qui veut avant tout dire, qu'on n'est jamais sûr à 100% que ce qu'on imaginait dire soit fidèlement retranscrit verbalement dans l'instant.

- Mais attends deux minutes. Qu'en est-il des acteurs ? Ils lancent leur texte en étant précis aussi bien dans les mots que dans l'intonation et même le geste. 

- Alors il serait intéressant de faire 10 fois la supposée "même scène". Te paraît-il raisonnable de considérer qu'à l'observation de ces scènes nous voyons strictement la même chose ?

- mmmh. Ça paraît peu probable. Surtout pour les gestes, à mon sens. Et puis on sait qu'il peut y avoir une liberté d'interprétation de l'acteur. Et un enfant qui récite une poésie ?!

- Et bien filme-le réciter plusieurs fois. Ce n'est jamais la même chose non ?

- mmmh. Résumons, donc, j'ai pris le cas où tu es censé réfléchir tes mots, le cas des acteurs et de la récitation. A y regarder de plus près, aucune scène ne peut se reproduire au millimètre près de manière identique à elle-même. Qu'en est-il de la vie quotidienne alors ? Je veux dire, sans aller jusqu'à l'acteur. Les mots sortent comme et quand ils veulent ? Sans qu'on y réfléchisse ? On délire là !

- Attends, on se détend. Un tisane ? Un bain chaud ? Une petite bossa-nova ?

- Non, mais c'est quand même dingue que ce qu'on pense n'est pas fidèlement retranscris verbalement. Tout au moins, il semble impossible de savoir si j'exprime physiquement exactement ce que je pense.

- Et c'est pas le pire !

- Je veux un bain chaud.

- Parlons justement des pensées. Sommes-nous d'accord pour dire qu'elles précèdent les mots ?

- Il me semble que oui.

- Peut-on trouver un seul moment où l'action prémédite l'intention ? Où le geste se fait avant la volonté de le faire.

- Çà va trop vite pour statuer sur toutes les actions. Un bus surgit devant moi. Bon, admettons que toutes les circonstances soient réunies pour que je ne l'ai pas entendu arriver. Par exemple, je sors d'un bain chaud détendu puis je sors dans la rue en marchant vite car j'ai une tisane chaude dans les mains tout en écoutant à fond de la bossa-nova dans mon casque. Je suis au summum de l'inattention. 

- Fort probable...

- De quoi l'inattention ?

- Non, la bossa-nova à fond !

- Ah ! Bien, à ce moment là, surgit ledit bus. Je le vois me foncer dessus. Soit mes muscles se tétanisent soit je saute ! Nul besoin de penser, c'est un réflexe primaire non ?

- N'a-t-il pas fallu à ton cerveau pour réagir une capacité d'analyse et de traitement de l'information ?Une forme de reconnaissance de la situation choisie dans les tréfonds de ta mémoire et transcrite quelque part de manière suffisamment compréhensible pour t'ordonner d'agir. Une pensée pourrait avoir le temps d'émerger. Une pensée qui serait du genre : "Dégaaaaaaaaaaaaaaage !!!!!!" ou ne serait-ce qu'un polit :"Nom d'une pipe !!!!" ou "Diantre !" pour les plus élégants. A mon sens, ici encore, une pensée précède l'action. 

- Purée, c'est possible !

- Après, on est pas tous les jours dans de telles situations. Ce qui me préoccupe, c'est tout le reste. Ce que nous faisons mécaniquement quotidiennement sans jamais nous poser la question de l'origine des mots.

- Au sens étymologique, bien-entendu ?

- Le second degré te perdra mon ami. 

- Je rigole, oh ! Un peu de bossa-nova ?

Épisode suivant : volume 3


En direct de maintenant (volume 1)

 En direct de maintenant

~~~~~~

Parler et penser, est-ce différent ?

~~~~~

- Je suis en train d'écrire. Mais l'ai-je décidé ?

- Tu pars encore trop loin dans la réflexion mon ami, on se détend et on parle de choses drôles aujourd'hui. Pas besoin de se prendre la tête comme ça !

- Attend une seconde ! Justement, on va jouer !

- Je sens qu'on va se poiler...

- Si, si. Regarde. Peux tu me donner ta prochaine pensée maintenant ?

- Quoi ? Euh, attends, je réfléchis...

- Ne réfléchis pas! Je la veux maintenant !

- Ben t'es drôle toi ! J'en sais rien, elle est pas encore arrivée !

- Oui et non. Non, car vraisemblablement, d'après ce que tu réponds, on ne connait pas les prochaines pensées à commencer par celle qui vient juste après celle ci.

- Hum hum.

- Et oui car spontanément tu as baragouiné un truc du genre :"Quoi ? Euh attends..." 

- Ça c'est pas une pensée, ce sont des paroles ! Ah ah ! Quelle confusion (en un mot) !

- Est ce que tu peux redire dans ta tête la phrase que tu viens de prononcer? Sans parler.

- ...

- ?

- Ben c'est la même chose mais il n'y a pas de son.

- Le sens de la phrase est il différent que tu l'ais prononcé avec un son ou dans ta tête ?

- Beh non.

- Quelle différence peut on faire alors entre une phrase prononcée avec des sons et celle dans sa tête ?

- Ben la première est émise avec des sons

- Peux-tu sentir que la phrase prononcée n'est alors ni plus ni moins qu'une pensée ?

- Mais alors toi quand tu parles, ce ne sont que des pensées aussi non ?

- Ça semble être le cas pour tout le monde. La voix n'est qu'un vecteur de pensées. D'ailleurs, ne dit on pas "écouter la voix dans sa tête" ?

- Non de.... ! La voix dans ma tête et ce que je dis quand je parle à quelqu'un, c'est pareil ?

- Ne t'est il jamais arrivé de prononcer une phrase que tu étais en train de penser et de demander autour de toi: "j'ai dit ça tout haut" ?

- La vache !

- Ou ça ?

Episode suivant :  Volume 2


[Peinture/dessin] Hiver

 

Hiver

~~~~~~~~~

Chemin vers une fin.

~~~~~~~~



[Peinture/dessin] Trois rayons

 

Trois rayons

~~~~~~~~~

Une seule vie.

~~~~~~~~



[Peinture/dessin] Au fond, ce n'était pas si loin

 

Au fond, ce n'était pas si loin

~~~~~~~~~

Juste là, au bout.

~~~~~~~~


Merci à mon maître du moment:
Chaîne Youtube:  Dranitsin


[Peinture/dessin] Elle

 

Elle

~~~~~~~~~

De sa main, tout jailli.

~~~~~~~~


Merci à mon maître du moment:
Chaîne youtube: Jay Lee Paintings


[Peinture/dessin] Te connais-tu seulement ?

 

Te connais-tu seulement ?

~~~~~~~~~

Donne moi la main, je t'accompagne...

~~~~~~~~



[Peinture/Dessin] De nul part, d'un autre temps

 

De nul part, d'un autre temps

~~~~~~~~~

Je viens de nul part, d'un autre temps. Mon âme est pourtant scellée.

~~~~~~~~



[Peinture/dessin] Papa

 

Papa

~~~~~~~~~

Soulager les autres me soulage.

~~~~~~~~



[Peinture/Dessin] Jaillissement

 

Jaillissement

~~~~~~~~~

Du plus profond de mon être, soudain, jaillissement.

~~~~~~~~


Merci à mon maître du moment: 
chaine youtube : I DRAW MY PASSION

De quoi avons-nous peur ? (spécial vaccination)

De quoi avons-nous peur ?

Ce ne sont que des lectures possibles. Ce n'est que ce que je ressens, hein, on se détend :) !

~~~~~~

"Je me fais vacciner car je veux continuer à aller au resto" 

= J'ai peur qu'on restreigne mes loisirs et donc ma liberté. Moins de divertissement amène à avoir plus de chance de se retrouver avec moi-même. Je ne veux pas être exposé à ce que je suis. C'est trop dur.

~~~~~~

" Je refuse la vaccination car on ne sait pas ce qu'il y a dedans et on a pas assez de recul sur ses effets secondaires à long terme" 

= J'ai peur de tomber malade et que ma liberté de me déplacer pour, entre autres, me divertir, soit restreinte. Me retrouver alité augmente les chances de me retrouver avec moi-même.

~~~~~~

" Je me fais vacciner pour protéger les autres"

J'ai peur d'être responsable du sort des autres, qu'on me pointe du doigt comme responsable si je contaminais quelqu'un. En faisant comme le groupe, je suis assuré d'en faire parti. A l'inverse, pointer la faute sur moi m'expose à l'exclusion du groupe et à la restriction de ma liberté et donc de mes divertissements. Moins me divertir m'expose à plus de contact avec moi-même.

~~~~~~

" Vous ne vous faites pas vacciner donc vous êtes irresponsable"

= Ta liberté de penser me fait entrer de plein fouet en contact avec moi-même. Je n'accepte pas que tu sois libre car sinon, je perçois ma propre prison.

~~~~~~

" Vous vous faites vacciner donc vous prenez des risques pour votre santé"

= Ta liberté de penser me fait entrer de plein fouet en contact avec moi-même. Je n'accepte pas que tu sois libre car sinon, je perçois ma propre prison. C'est pareil non ?

~~~~~~

" Les vaccins sont une manière de nous manipuler via la 5G"

= J'ai peur de ne plus être maître de mes faits et gestes. Ma liberté serait donc restreinte et je ne pourrais plus me divertir comme je l'entends. Je risque donc d'être exposé à moi-même.

~~~~~~

" On ne m'a pas laissé le choix. Je n'avais pas d'avis sur les vaccins mais j'aurais aimé avoir plus de temps pour y réfléchir. J'ai été contraint de le faire"

= J'ai l'impression d'avoir perdu le contrôle, qu'on a fait un choix à ma place. J'ai peur d'en subir les conséquences qui pourraient être, entre autres, une restriction de ma liberté à cause des effets secondaires. Quoiqu'il en soit, si je ne m'étais pas fait vacciné, j'aurais été suspendu. Face à la baisse de mes revenus, ma liberté, donc mes possibilités de me divertir, aurait été restreinte. Dans tous les cas, je risque de me retrouver face à moi-même.


~~~~~~~


Vaccinés, non-vaccinés, pros, antis, indécis, ne nous trompons-nous pas de question ?

Nous semblons partager la même peur au fond.

Peut-être pourrions-nous nous unir autour de cela

...

ou pas. 👻



De nouveau les pensées

 Les pensées "viennent".

Généralement, les unes après les autres.

Comme un monologue.

Ce qui est écrit ici a été pensé, puis écrit.

Ce sont des mots qui "arrivent", des phrases.

C'est juste retranscris sous cette forme.

Cela peut être également sous forme d'images, d'odeurs, de sensations.

Cela va très vite  mais il semblerait que le support nécessaire à ce que tout cela advienne soit le corps.

A-t-on des pensées quand on a plus de corps ?

Les tous petits enfants ont un corps, mais, ont-ils des pensées ?

Nos petits semblent répondre à des pulsions, de manière incontrôlée, sans distinction de bon ou mauvais.

Il y aurait donc des réactions du corps sans pour autant qu'il y ait pensée ?

La pensée serait alors quelque chose de réfléchie ?

Quelque chose qui juge ce qui est bon de ce qui est mauvais, agréable ou non.

Mais pour juger ce qui est bon ou non, peut-être faut-il un point de comparaison ?

Des éléments du passé sont donc nécessaire.

Le tout petit enfant compare-t-il une action à faire avec une autre pensée ?

Il faut une construction d'idées pour aboutir à une comparaison.

Quelque chose enregistre-t-il alors ? La mémoire ?


Ecrit spontané, cerveau debranché : acte 2

Attention, ce qui suit est un écrit spontané, cerveau debranché. 

Je prends le clavier, je laisse venir les phrases. 

Tout jugement de ma part sur ce qui sort est interdit, aucune modification quelle qu'elle soit. 

C'est comme un diesel, ça peut mettre du temps à démarrer :

T'es prêt ? 

3

2

1

Cerveau debranché, début de transmission :

" Remarque fidèle ancrée figée...

Arrachée au monde par la voie des cieux, si belle est-elle. Perchée, là-haut, si belle.

Ma récompense fut de la voir tomber.

J'aurais pu penser qu'elle était là, en moi.

Mais l'abîme sombre au détour du pavé.

Gloire, gloire arrachée.

Elle tombe en trombe.

Mon être ne fut pas surpris de la voir si belle.

Etrange, cette sensation.

Qui de moi ou d'elle n'existe que dans les songe ?

Arrête moi s'il te plait.

Stoppe cette fuite vers l'avant que ne s'aurais-je la rappeler à son funeste destin.

Guide moi s'il te plait, afin que rien de tout cela ne fut vain.

Caresse ma peau.

Tu peux t'allonger près de moi sans problème.

Y trouver le réconfort bienveillant de ma présence et songer ne serait-ce qu'un instant à ce qui t'interpelle.

Imagine toi nu dans ce monde, jamais né, promis à l'espoir sans fin de la renaissance permanente et entouré des tiens comme depuis toujours.

Imagine moi s'il te plait.

Fais cela pour moi.

Quoiqu'il advienne, ce moment viendra.

Je suis à ta porte.

Montre toi.

Si fiers de toi, tu ne saurais t'en prendre à lui. 

Amertume bien vivante, guide moi encore et toujours vers Cela.

Rencontre.

Etre.

Glissant sans fuseau, sans fardeau.

Imagine moi en train de t'embrasser, tristement mais sans gêne.

Irisse tes poils en me voyant, en comprenant ce que cela est.

S'il te plait, fais le immédiatement.

Rugis, grogne, peste, vocifère, hurle, tremble, jouis, pleure, brûle.

Arrête moi simplement si tu peux.

Vers Cela je vais, sans jamais me craindre, visé par la foule et pétri de terreur.

Angoisse, jouis avec moi de tout ceci même si ce n'est que pour un instant.

Vise moi tendrement, abjecte est ton imposture.

Si habile sois tu, tu ne pense que trembler devant moi.

Fémir, gémir, hurler, crier, douter.

Percevoir ma ligné te rend circonspect.

Accepte cela, accepte d'y croire.

Laisse le doute t'emporter aussi loin que possible et si jamais je ne suis pas à la hauteur, qu'on me laisse choir en ton nom.

Idem, quel que soit le sort qui m'est réservé, j'entrerai coûte que coûte dans ce réservoir. 

Triomphalement, sans vergogne, j'irai jusque là.

Là où personne ne vit.

Là où personne n'habite.

Là où personne n'est.

Qu'il en soit ainsi.''

...

Silence

...

Fin de transmission, Cerveau rebranché.


Ce sont bien, là aussi, des pensées, non ?

"Je" ne peut pas guérir (non, il n'y a pas de faute d'orthographe :) ! )

 "Je" ne peut pas guérir.

Car "je" n'existe pas et n'a jamais existé.

Du coup, il n'y a personne a guérir.

Pour avoir des maux, ne faut-il pas qu'il y ait croyance en quelqu'un qui les aurait ?

"Oui, mais là, j'ai mal !"

Si il n'y a personne, il y a alors avant tout La Douleur, universelle, n'est-ce pas ?

Le fait qu'il n'y ait personne pour s'accaparer cette douleur ("j'ai mal") ne veut pas dire que La Douleur est absente.

Il n'y a juste personne pour en faire une histoire.

Mission de vie

 - Je cherche ma mission de vie.

- Ah. Je suis passé par là à un moment donné également.

- Ah oui ? Raconte. Et tu l'as trouvé ? 

 - J'ai arrêté de chercher...

- D'accord.

- J'en suis arrivé à me dire que ma mission, si il devait y en avoir une, c'est d'être ce que je suis maintenant. Il n'y en a pas d'autre et il n'y en a jamais eu d'autre. Tu ne pourras jamais être autre part que maintenant. Après, ce n'est que mon point de vue. Libre à chacun de chercher une mission si ça lui chante car c'est ce qui se produit maintenant. L'expérience  quotidienne semble faite d'élans, d'envies qui se succèdent sans qu'on puisse les contrôler et qu'on ne sache d'où ils proviennent. Je m'intéresse à "l'endroit" d'où ils viennent et je n'accorde plus vraiment d'importance à ce qui sort, car ça sort, que je le veuille ou non.

- Si je comprends bien, ta mission de vie tu ne l'associes pas à ta vie professionnelle. Le plus important, c'est de vivre le présent. Moi, je voulais trouver ma mission de vie pour trouver ma voie professionnelle.

- Est-ce que tu vis pour un travail ?  Est-ce que ce qui te défini  en tant qu'être humain est ton activité professionnelle ? 

- Non, mais on passe 70% de notre temps au travail. Ce sont nos expériences.

- Parlons du temps alors. Quand tu passes un bon moment, ton temps paraît compressé, tu dis que ça passe vite. A l'inverse, quand tu fais quelque chose qui t'ennuie, tu dis que c'est long.

- Oui, c'est vrai.

- La mesure du temps à été  inventée de toute pièce par l'Homme.

- Je te suis.

- Reconnaissant tout cela, le temps n'est donc peut être pas linéaire. Si tu choisis un travail qui te passionne,  tes 70% de "temps" vont fondre comme neige au soleil.

- Je suis d'accord.

- Pour moi, la question essentielle te concernant et concernant tout humain, ne serait pas de savoir si il est bon ou non d'aller dans tel ou tel domaine professionnel, mais de se demander  d'où vient le flot incessant des pensées qui crée le doute ou même la certitude. Après , encore une fois, il ne faut pas écouter le premier con qui parle. A toi de te faire ta propre opinion de ce qui résonne le plus maintenant vis à vis de tout ce que tu écoutes et lis. Si ça se trouve, tout ce que je dis n'est valable que pour moi seul, qui sait !

- Le doute vient du fait que je ne connais que des échecs dans le droit. Ce ne doit pas être ma place. C'est pour cela que je te parlais de cycle la dernière fois. Et je dirais qu'on est dans la certitude lorsqu'il y a moins d'obstacles donc on a plus de confiance.

- Il semble exister ce que tu appelles "certitude". C'est pour moi tout ce pour quoi ton coeur va dire "oui oui oui" sans que tu puisses en donner la moindre explication. On dirait qu'en dehors de ça, rien n'est certain, non ?

- Comment tu trouves ce "oui" ? En dehors de ça, il n'y a pas de contrôle. Je suis d'accord avec le fait de se laisser guider mais il faut bien un processus pour se trouver non ? Je suis perdue.😢

- Tu as le "Oui" à chaque instant. Pose toi une question fondamentale sur ta vie, il y a toujours une première réponse qui vient spontanément. Par exemple, pour moi: est-ce qu'aujourd'hui j'ai envie de répondre à cette proposition de donner des cours de nouveau en classe ? La réponse est clairement non. Mais tout de suite après, la pensée vient mettre le doute. La première réponse est une réponse du coeur, elle ne se discute pas.


Merci pour ce magnifique échange. Elle se reconnaîtra ☺


Faire ou laisser faire?

J'ai le sentiment, ces derniers temps, que les choses sont poussives dans tout ce que j'entreprends.

Je remarque des résistances à la façon dont les choses se passent et que la plupart d'entres elles ne se passent pas comme je l'avais imaginé. 

Les choses prévues se passent, mais pas de la manière prévue. 

Et lorsqu'elles ne se passent pas comme prévu, il y a une résistance. 

Quelque chose en moi n'accepte pas. 

Quelque chose cherche un autre moyen d'atteindre son but. 

En fait, j'ai l'impression que cette façon de procéder se retrouve a chaque instant. 

Dès que quelque chose est prévu, il suffit qu'un obstacle survienne pour mettre en route cette résistance et la recherche d'un "itinéraire bis". 

N'ayant pas l'habitude de regarder la télévision, je décidais un soir de regarder le journal de 20h. 

C'est à ce moment que mon fils décida de faire rouler bruyamment sa voiture autour de la table. 

Pendant quelques minutes, je trouvai cela mignon. 

Cependant, n'arrivant pas a écouter, j'ai senti une résistance se mettre en place prenant la forme d'une frustration puis la colère! 

M'en rendant compte, j'en fut très étonné. 

D'une part, parce que la présence de la colère m'est apparue disproportionnée et d'autre part parce que ce processus est exactement le même que bon nombre de situations n'ayant pourtant rien a voir. 

J'en suis même venu a penser:"il m'empêche de vivre!". 

Si ce n'est pas disproportionné! 

Voici ce qui m'est apparu a ce moment précis: 

Mon fils ne m'empêchait pas de vivre car il est lui même la vie. 

Je suis également la vie. 

La vie peut elle seulement empêcher la vie de vivre ? 

Stupide n'est ce pas ? 

Ainsi, les choses sont telles qu'elles sont. 

Le fait est qu'en entreprenant une action, je crois que c'est "je" qui l'a décidé. 

Hors il semblerait que ce soit plutôt la vie.

 Tout autre évènement s'immisçant dans l'action entreprise est la vie elle même se mêlant de la vie. 

Aucun problème. 

Le problème naît lorsque "je" s'en mêle et prend les évènements à son compte. 

Le mot "problème" n'est pas connoté négativement ici, il est utilisé de façon descriptive car justement, du point de vue de la vie, le fait que "je" s'en mêle n'est pas un problème.

La vie se vit tout simplement.


Clés d'entrée vers Soi


Les "..." requièrent votre réponse... ou votre silence. 

A vous de voir !


~~~ 1 ~~~

" Est-il possible de ne pas être ? "

...

...

Allez-y, essayez, là, tout de suite ! Y parvenez-vous ?

...

Si non, alors, comment c'est, d'être ? 

...

Reste avec la sensation, maintenez la.

(merci à Gérard pour ce partage).


~~~ 2 ~~~

"Est-il possible de procéder autrement dans la vie qu'en utilisant la pensée ?"

...

...

Attendre la réponse et si Rien ne vient...

...rester avec ce Rien.


~~~ 3 ~~~

- "Je suis énervé !!" 


Qui dit cela ? 

...

Moi ? 

...

Où est ce Moi précisément ? 

...

Qu'est-ce qui voit ce Moi dire cela ? 

...

Quelque chose d'autre qui observe ?

...

Est ce que le fait d'être énervé pose le moindre problème à ce quelque chose d'autre ?

...

...

...

Rester avec alors.


~~~ 4 ~~~

"Existe-t-il quelque chose qui ne demande aucun effort ?"

...

...

Si vous n'avez pas de réponse, rester avec le sans réponse quelques instants

...ou plus longtemps !

(merci à Mooji pour ce partage).


~~~ 5 ~~~

"Quelle sensation cela fait de ne pas savoir quelque chose et de s'en foutre ? "

...

...

Rester avec Cela.


~~~ 6 ~~~

- "Je souffre et je ne devrais pas souffrir." 


Visualiser cette phrase, longtemps (nécessite d'avoir 5 mn devant soi). 

...

...

Que fait-elle ? 

...

...

Qu'est-ce qui voit cette phrase ?

...

...

 Laisser partir la phrase. 

...

...

Que reste-t-il ?

...

...

...

Rester avec Cela.


~~~ 7 ~~~

"Il y a la faim dans le monde, que dois-je faire ?"

Et si il t'étais impossible de penser cette phrase, comment te sentirais-tu ?

...

...

Rester avec cela.

(merci à Gérard pour ce partage).



Je ne sais pas si...

 

"Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose..."

Ecrit spontané, cerveau debranché : acte 1

Attention, ce qui suit est un écrit spontané, cerveau debranché. 

Je prends le clavier, je laisse venir les phrases. 

Tout jugement de ma part sur ce qui sort est interdit, aucune modification quelle qu'elle soit. 

C'est comme un diesel, ça peut mettre du temps à démarrer :

T'es prêt ? 

3

2

1

Cerveau debranché, début de transmission :

" Blanc, noir, gris, jaune, rectification.

Même si je n'ai pas toujours évolué positivement dans ma vie, cela n'empêche que mon parcours est remarquable. 

Idéalement perché sur le promontoire d'une tour, j'enchaine les blagues au rythme du passage de la foule. 

Masqué par l'horizon, mon funeste destin m'invite au retour. 

En moi, les images se succèdent comme des routes. 

J'imagine la voie qui me mènerait à toi. 

Enterré, captif, vivant entre ciel et terre. 

Rivé sur l'horizon des vents éternels. 

Fauché par la mer, idealement placé près de toi, fais moi dire ce que je ne dis pas. 

Ramène moi, ramène moi entier dans ton profond sommeil. 

Si belle est la quête,  entièrement enfouie en moi.

Austérité heureuse rien dans la tête, rien, tout être rempli.

Trop savoir paralyse...''

...

Silence

...

Fin de transmission, Cerveau rebranché.


Ce sont bien, là aussi, des pensées, non ?

Permaculture, toi-même !

La vie est faite de cycles. 

Le cycle de la création des forêts commence par la roche. 

Les aléas climatiques apportent des poussières, feuilles, terres, animaux. 

De premières plantes finissent par pousser. 

Leur mort sème le nouveau. 

D'autres plantes poussent, la microbiologie se développe encore. 

Vient ensuite le temps de plantes plus grandes sur lesquelles viennent s'aventurer des espèces animales qui, par leurs déjections, contribuent à la fertilité du sol. 

La microbiologie à terre se complexifie encore également. 

Le terreau propre à l'apparition de végétaux plus grands encore est présent et ainsi de suite. 

Toi, lorsque tu râles en voyant tes chenilles bouffer tes plants, tu oublies ce cycle. 

Tu oublies que tu te trouves à un stade précis de ce cycle quand tu fais pousser tes plants.

La chenille vient te le rappeler car lorsqu'elle digère tes plants ou qu'elle meurt, elle contribue à la fertilisation du sol et elle participe à son évolution vers le stade de forêt. 

La nature juge ton sol trop pauvre, elle t'envoie donc une solution pour le fertiliser qui existe depuis bien avant toi. 

Alors, respect et tolérance pour la chenille. 

Alors, oui tu dois t'attendre à moins de résultats. 

Oui, tu dois accepter leur présence. 

Oui, tu ne récolteras que ce qu'elles ne t'auront pas laissé. 

Cela dit, entre nous, si tu voulais réellement le rendement que tu prétends, tu ne jardinerais pas !


Cycle infini des "choses à faire"

Florilège de la pensée :

"Quand y'en a plus, y'en a encore. J'ai finis de faire ce que j'avais a faire. Je vais pouvoir enfin me détendre. 

Ah non, il y a encore ça aussi! Une fois que j'aurai fini, là, je pourrai me détendre.... 

Voila, c'est fait! Je me pose vraiment cette fois. 

Ah oui mais il y a ça que je peux faire. 

Aller je le fais maintenant ce sera fait. J'aurai plus de temps pour moi après. 

Ok, je n'ai pas fini. Il est tard. Je vais dormir et je le ferai demain. De tout façon, une fois que j'aurai fini ce projet, je pourrai vraiment me poser. Oui ce sera super, enfin! Se poser! Quelques mois encore et c'est bon. Ce n'est pas bien long. Comme ca je pourrai faire ce que je veux. 

Après bon, il faudra attendre un peu que les enfants soient plus grands. Et oui, je lavais oubliée celle-là! "

...


Les choses à faire sont là. 

Gérées avec une impression d'aisance ou de difficulté. La particularité des choses à faire est qu'elles nous sont très fidèles. 

Quoiqu'il arrive, elle reviennent tout le temps. 

Dès qu'une s'en va, une autre la remplace. 

Aucun effort n'est nécessaire pour cela, elles reviennent. Rien à payer, à demander, elles reviennent. 

D'un petit rien à un grand projet, c'est cela les choses a faire. C'est ce qui semble se nourrir de notre temps et de nos émotions. 

Même quand elles se font discrètes, elles nous rappellent leur présence. 

A l'opposé, elles peuvent prendre plaisir à nous submerger. Et pourtant, même là, nous leur restons nous aussi fidèles. 

Car même en voyant l'état dans lequel on peut se mettre pour finir un ensemble de choses à faire, même quand on voit que cela nous coute, même avec du recule, ça recommence. 

Si ce n'est pas sous la même forme, cela en prendra une autre! Cela semble être un cycle.

Une fois une chose à faire terminée, une autre arrive. Une fois soulagé d'en avoir terminé une, une autre arrive. 

Contraction puis détente et de nouveau contraction. On dirait un muscle, une respiration.

Cela semble vraiment être vivant! 

Peut on alors mettre fin a cela si on s'aperçoit que ça nous coûte ?


D'où viennent les pensées ?

La question qui se pose en ce moment est: 

D'où émergent les pensées ? 

Elles semblent apparaître spontanément dans ma tête. Elles semblent venir de nulle part.

Et pourtant je crois que c'est moi qui parle. 

Pourquoi personne n'a l'air de se poser la question ? Tout le monde a l'air de trouver cela normal. Or, moi je trouve cela flippant. Moi, enfin, la pensée qui emerge et dit cela trouve cela flippant. Et même cette pensée qui apporte ce détail a émergé de nulle part, non ? 

Le soucis est que cela ne s'arrête pas là. 

Le thème d'une pensée semble agir directement sur mon corps. Une pensée vient, colorée de son émotion. Et ensuite, le corps réagit à ce couple par des sensations. 

La pensée "j'ai peur des araignées" n'est qu'une phrase, un assemblage de mots. Ensuite, vient l'émotion qui semble interpréter la notion de peur et dicter au corps sa façon de réagir. Je finis par ressentir la notion de peur via une sensation de vide dans le ventre, des palpitations ou que sais-je encore. 

De l'émergence d'une pensée semble découler pour moi tout cela. Je prends des pincettes car je n'ai aucune idée de si cela est identique pour vous. 

Ah tient, la pensée "il ne faut pas que j'oublie de payer cette relance d'impôts" émerge. Quelque chose traite cette phrase et dit que cela est urgent et angoissant car si j'oublie il pourrait se passer ceci ou cela. 

Les thèmes d'urgence et d'angoisse me serrent la gorge. La boucle est bouclée. Pensée, interprétation de la pensée et symptôme physique. 

Essayons de capter d'où proviennent les pensées. Rien a faire elles viennent comme ça sans y être invitées spontanément. 

J'essaie de les arrêter, de bloquer l'entrée (en imaginant une porte, tiens donc !). Ça marche 30 secondes et la phrase " j'ai mon oreille qui me gratte, ça compte pas comme pensée" émerge de nulle part. Cette pensée a contourné le dispositif. 

Après de multiples tentatives, rien ne marche, c'est même pire ! Plus j'essaie d'arrêter, plus je pense à essayer d'arrêter. C'est vicieux en plus ! 

Quelques minutes plus tard, j'ai changé de pièce sous la direction d'une pensée me suggérant fortement daller boire un coup pour mieux tenter d'arrêter les pensées ! Je n'en reviens pas, j'ai pourtant cru avoir pris la décision de changer de pièce pour aller boire mais non, c'est bien une pensée qui a émergé de nulle part qui a suggéré ce déplacement! 

Mais alors, je ne décide pas de mes mouvements ? 

Je viens de me gratter, je n'ai pas décidé ce mouvement. 

Cela s'est produit spontanément. 

Je ne fais rien de particulier, je lis par exemple. Et bien je remarque au bout d'un moment que mon pieds se balade seul, tournoie dans tous les sens. Je ne l'ai pourtant pas décidé!

Je remarque petit a petit que la pensée précédant chaque acte mais que cette pensée vient de nulle part. Souvent cela va trop vite pour que je m'en rende compte. Tant qu'on y prête pas attention, on ne perçoit pas cela. 

Et justement c'est lorsque je n'ai pas vu que la pensée précède chaque action que j'ai l'impression que c'est moi qui décide de faire spontanément la moindre action. 

J'ai bien dit la moindre action. 

Le discours oral avec les gens est bien le même dans ma tête. Si je me taisais pour dire la phrase d'après à mon interlocuteur, je l'entendrai de la même façon dans ma tête. 

Et regardez bien, ces phrases émergent spontanément de rien du tout ! 

Bon sang, quand je parle ce sont aussi des pensées alors ?! 

Et qui proviennent d'on ne sait où ? 

Alors qui parle? 

Qu'est ce qui parle? 

C'est flippant. 

On dit "moi" mais ces pensées on l'air d'être générées au niveau de ma tête je dirai. 

Le cerveau générerait les pensées ? 

Mais quelle est la place de ce que je contrôle là dedans ? Car en y regardant bien depuis le départ, les pensées semble générées automatiquement! 

Le cerveau serait un émetteur automatique de pensées? Flippant. 

Et moi alors, suis-je donc généré automatiquement ? 

Ma personnalité, mes idées sont-ils des processus automatiques? 

Je me sens pourtant bien distinct de ce processus car je vois que le cerveau génère les pensées sans mon consentement. 

Alors moi et le couple cerveau/pensées sont deux choses différentes? Y a-t-il un générateur de pensées qui me fait agir et parler et y a-t-il "moi" qui perçoit tout ce bazar? 

Mais alors, c'est quoi "moi" ou "je" ????

...

...

...

long silence

...

...

...


Et surtout, n'attends rien des autres (enfin, essaie).

Ce don merveilleux qui te permet de sentir le moment juste où tu peux intervenir pour l'autre, l'aider dans sa peine avec la présence et le mot juste porte un revers. 

Tu attends consciemment ou non que les autres le fassent pour toi avec le même soin. 

Et plus l'aidé est proche, plus la croyance en une réciprocité est porteuse de destruction.

L'espoir que tu portes en l'autre devient ton désespoir si il ne fait rien que tu attends. 

Ce don permet de voir cela pour celui par lequel il vit. 

Il permet de vivre cela. 

J'ai beau tenter de me faire à cette idée, me convaincre de ne pas m'attendre à une attention réciproque ne serait que pour me protéger. 

Mais rien n'y fait.

Apparemment, c'est un tout, c'est livré avec. 

Pas de dissociation possible. 

Ce don, on en joui tout comme on en souffre. 

Cela semble à voir avec le soin que j'ose m'apporter. 

Il apparait plus aisé d'éclairer l'autre que soi. 

Dois je m'éclairer? 

Comment? 

Ce ne me semble pas le moins du monde aussi naturel et spontané que de le faire pour l'autre. 

Y a t il seulement quoique ce soit a éclairer?


Chacun parfait dans son rôle

Une n-ième fois que j'essaie de la convaincre que son comportement la mène droit dans le mur. 

Encore une fois je sens un cruel manque d'attention dans notre conversation. 

Elle semble comme lire une piste qui tournerai en boucle. 

Je peine a capter son regard. 

Ses problèmes prennent toute la place. 

Elle était une nouvelle fois en train de raconter le même épisode lorsque brusquement ses yeux attrapèrent les miens en disant: " ne t'inquiètes pas je sais très bien de quoi tu parles et je suis parfaitement consciente de l'incidence de tout cela. Tout va bien." 

Je tente de repondre en lui demande pourquoi elle dit cela mais son regard s'est dérobé de nouveau et elle est reparti dans son quasi monologue. 

Jai perdu de nouveau tout contacte avec son regard.

Chacun joue parfaitement son rôle...


15) Mystique prend du terrain

The mystic show !

Ma facette mystique souhaite que je rentre dans les Ordres. Te l'ai-je raconté ? Mais "père de famille" n'opine pas du chef à ce sujet et demande gentiment à mystique de retourner crécher dans son église. Mystique, étant particulièrement en jambe ces temps ci, a trouvé la solution pour se faire entendre: attendre que papa s'endorme et sortir la nuit. Que le spectacle commence !
Voici comment il procède : il entre dans mes rêves, plutôt des cauchemars d'ailleurs et me réveille en sursaut. Des frissons intenses parcourent mon corps pourtant emmitouflé sous 3 kilomètres d'épaisseur de couverture. Et il tourne autour de moi en une sensation qui s'approche de "j'ai un message à faire passer. Quelque chose en toi comprends mais ton intellect non. Donc, prends ton mal en patience et laisse moi faire mon bazarre. Par contre, j'ai besoin que tu restes éveillé pour cela. Merci, bisous."

Autant ce que je viens de décrire, à la rigueur, ça fait des années que ça dure. Autant, ces derniers jours, on atteint des sommets. Le bougre de mystique m'a mis ni plus ni moins en relation avec Jésus et Marie. Oui, je sais, je perds la moitié des lecteurs. Mais sur 2 lecteurs, il me reste toi. Et bien tu fais bien de rester car ça vaut le détour. D'ailleurs si tu lis cela, c'est que cela doit te concerner mon ami (oui, on est ami du coup).


La suite, je suis en train de l'écrire. Patience mon ami, patience.

14) Fin de ce jeûne

Point de parcours

On ne sort pas d'une période d'abstinence alimentaire sans préparation, quand bien même cette restriction fut plutôt courte (et oui 2-3 jours sans manger, les amis, c'est un jeûne court !). Je surveille alors mon envie frénétique de manger car je sais que cela peut très mal se passer (lire "Le jeûne", d'Herbert Shelton, ou les vidéos de Fabien Moine, pour plus de précision). Le premier auteur cité recommande un demi jus de fruits frais (plutôt d'orange) à renouveler toutes les heures si besoin par la suite. On peut également prendre un bouillon de légume dans les mêmes proportions. Le retour à l'alimentation normale doit se faire de manière progressive étalée sur autant de temps qu'à duré le jeûne. J'introduis donc les jus de fruits et les bouillons de légume le premier jour, puis une alimentation plus solide (fruits et légumes), et ainsi de suite en allant progressivement du plus digeste au moins digeste.

Un nouveau palier

La reprise alimentaire se passe bien. Gourmet réclame son dû, comme attendu et je ne lui oppose pas de résistance.  Ce n'est pas excessif à mon goût et je peux mettre en pratique la poursuite d'une alimentation principalement à base de fruits et de légumes. J'ajoute qu'il m'est également assez facile de respecter les combinaisons alimentaires (on trouvera une bonne référence chez Désirée Merien sur ce sujet).

12) Notes sur ce jeûne

Point de parcours

Nous sommes dimanche soir et me voila rendu à environ deux jours d'arrêt de l'alimentation sous toutes ses formes hormis la prise de l'huile de ricin que j'ai choisis de mélanger cette fois-ci avec du jus de pomme frais. Ce n'est pas une grande réussite. Je ne sais pas si le corps n'apprécie pas le mélange où si c'est parce que le corps s'est souvenu de la première prise de cette huile. Comme pour les autres expériences du même type, les 24 premières heures sont maintenant parfaitement gérables et finalement les 24 suivantes sont bien plus compliquées ! 
J'ai travaillé normalement, joué avec mes enfants, mené une vie classique comme si de rien n'était. Mais dès que vos proches passent à table, c'est parfois un supplice, même en changeant de pièce car le Gourmet fait surface. Il imagine les goûts, hume les odeurs, élabore des recette à l'aspect goûteux, juteux, dégoulinannnnnnnnnt. Alors que faire ? Je sais que si je vais à l'encontre de mon Gourmet, le retour de bâton à la reprise alimentaire (à prendre avec d'infinies précautions, j'en parle plus loin) risque d'être complexe à gérer mentalement et, plus tard, la compensation par une sur-alimentation pourrait pointer le bout de son nez. Quelle marge de manœuvre me donnes-tu Gourmet ? Est-ce juste un petit temps où tu te manifestes ? Est-ce l'heure de se réalimenter ? Le repas se termine dans notre chaumière, les odeurs se dispersent, les assiettes sont vides. Patatra ! Gourmet s'en est allé. 

En réalité, la gêne est plutôt corporelle. Je remarque que je dois faire plus attention lorsque je passe d'une position statique (assis, allongé) à une position dynamique. Le corps semble prendre toute l'énergie qu'il a non pas pour alimenter les muscles mais bien pour éliminer. En parlant de cela, l'huile à fait beaucoup plus d'effets que la dernière fois avec des passages à la case WC bien plus fréquents. J'imagine que je vous épargne les détails, n'est ce pas ?

Comme finalement tout va bien, je bois un fond d'eau car j'ai soif. Cela me suffit et je décide de prolonger l'expérience même si je ne suis pas totalement serein car savoir que cela fait maintenant deux jours que je n'ai rien avalé à tendance à faire ressortir un nouveau personnage : le Prudent. "Je remarque que je dois faire plus attention..." prudente remarque n'est-ce pas ?

13) Laissez moi vous présenter Prudent et Fatigué

Des petits "nouveaux" : le Prudent et le Fatigué

Vous reconnaîtrez j'imagine tous votre propre Prudent. Il est assez paradoxal celui-là. Il peut être peureux et rebrousser chemin à toute jambe (Prudent de la Préhistoire) et il peut aussi être peureux aller tout de même à l'affrontement. Il jauge aussi vite que possible les forces et les faiblesses quant à ses capacités d'action à l'évènement qui lui est proposé. Ses armes principales sont sa capacité à modeler l'environnement et la mémoire. Il faudra qu'on en parle un de ces quatre de la mémoire.

Je ne m'écarte pas trop du sujet car mon Prudent agit merveilleusement bien sur mon environnement et là, tout de suite, il a tenté de le faire en me faisant rédiger le paragraphe du dessus et le début de digression.

Voici à peu près son discours : "Tu as déjà suffisamment expérimenté, regarde, quand tu t'es levé tu as vu quelques points noirs". "Tes jambes flagellent par moment, c'est mauvais signe". "Est-ce une bonne idée d'attendre demain pour rompre le jeûne ?" "Et si ça se passait mal pendant la nuit ?" "Et si demain tu ne pouvais pas emmener ton fils à l'école ?" Il use donc de la peur, du doute et va chercher dans votre mémoire ce qui pourrait vous toucher pour filtrer les informations et ainsi, avoir raison.

Le Fatigué, y a-t-il besoin de le présenter ? "Je n'en peux plus, arrêtons ici, on reprendra une autre fois" "C'est déjà pas mal mais là, j'en peux plus" "C'est au delà de mes forces". Voici à peu près son discours là, tout de suite. Le Fatigué possède les mêmes armes : doute/peur, mémoire, pose des filtres devant les yeux pour contrôler l'environnement dans le but, je vous le donne en mille, d'avoir raison.

11) La place de mystique et nouvel élan

Premiers effets


Mystique semble satisfait car des sphères hautes perchées semblent vouloir se manifester. Je dis cela mais en même temps, je semble chercher cela au fond de moi également. Bref, tout le monde est content.

Mystique empiète cependant sur mes nuits, quelques fois le jour. Un compromis semble à trouver car le jour, j'ai une vie de famille et un travail. Toutefois, ce mode d'alimentation n'empiète quant à lui pas du tout sur mes "performances" physiques journalières. Il faut dire aussi que ma pratique physique consiste à me rendre à ma voiture, en descendre, me rendre de ma voiture à mon bureau, m'asseoir, me relever, aller à ma voiture...tu as saisis ou je poursuis ?
Début de la troisième semaine
Les pensées se font rares, c'est flippant. Mystique est très à l'aise et veut rentrer dans les ordres, pour dire les choses clairement. Cependant, au risque de répéter, j'ai une vie de famille et un travail (c'est le père de famille qui cause). Incompatible avec le monastère. En même temps, je me demande si il n'y a pas d'autres façon de vivre la vie monastique. Est-ce intégrable dans le quotidien de monsieur et madame tout le monde ?

Intestinalement parlant, rien à signaler, c'est comme si je ne mangeai pas. Aucun signe de digestion, aucune perte d'énergie après manger. Les seuls moment où je ressens cela c'est lorsque je fais un "écart". Cependant, cet écart nourri en moi le Gourmet avec qui je tatonne donc main dans la main.

Il y a du nouveau, je reçois en effet le sentiment profond qu'une purge doit être fait dès demain soir. Ce sera celle à l'huile de ricin. Du coup, demain matin je ne prendrai qu'un jus de fruits frais. Et je ne mangerai pas de la journée jusqu'au soir. Vers 21h, je prendrai 4 cuillères à soupe d'huile et je jeûnerai sans eau pendant au moins 24h et je prolongerai autant que je le peux. Ne me demandez pas de vous expliquer comment s'est effectuée la prise de décision de faire celà. C'est quelque chose qui vient vous attraper comme une évidence. De manière aussi évidente qu'on tombe amoureux (on est bien d'accord qu'il est mal aisé de concevoir le lien en la purge et l'amour là tout de suite, je vous l'accorde très largement mais vous ne m'en tiendrez pas rigueur n'est-ce pas ?).